Quand il est question du partage des tâches domestiques, les femmes effectuent encore, en grande partie, la lessive (61 %) et la préparation des repas (56 %). Toutefois, les hommes font de plus en plus leur part du travail à la maison.
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Traditionnellement, le travail rémunéré était l'apanage des hommes, et le travail domestique, celui des femmes. Depuis les années 1970, les femmes sont davantage scolarisées. Par conséquent, elles sont de plus en plus nombreuses à occuper un emploi rémunéré au même titre que les hommes, ce qui réduit de façon considérable l'écart de participation au marché du travail entre les sexes (l'écart passant de 32 % en 1976 à 9 % en 2017 selon l'Enquête sur la population active). Cette évolution du rôle de la femme dans la société canadienne peut avoir une incidence sur la répartition des tâches domestiques chez les couples dont les conjoints sont de sexe opposé.
En 2017, près des deux tiers des personnes âgées de 20 ans ou plus (17,8 millions) étaient en couple (mariées ou en union libre) et vivaient dans le même ménage que leur conjoint de sexe opposé. Chez la moitié des couples, les tâches comme la vaisselle, l'épicerie et l'organisation de la vie sociale du ménage étaient partagées à parts égales entre la femme et l'homme.
Cependant, la lessive (61 %) et la préparation des repas (56 %) étaient les tâches les plus souvent réalisées par la femme, alors que l'homme accomplissait surtout les travaux extérieurs et les réparations (78 %).
Lorsque les deux conjoints travaillent (employé ou travailleur autonome), la préparation des repas est plus susceptible d'être une tâche partagée. Plus du tiers des personnes en couple (38 %) affirmait qu'il s'agit d'une tâche partagée à parts égales. La préparation des repas, comme certaines autres tâches, avait moins tendance à être partagée lorsque l'homme est le seul soutien financier. En effet, quand l'homme était le seul à occuper un emploi, la lessive était faite en grande partie par la femme, alors que la tenue des comptes et le paiement des factures étaient des tâches surtout accomplies par l'homme.
Chez les personnes de 20 ans ou plus en couple, le quart des femmes était plus susceptible de s'occuper de la lessive, de la préparation des repas et de l'entretien ménager intérieur. Les femmes mariées (27 %) étaient plus susceptibles que celles vivant en union libre (19 %) d'exécuter ces tâches.
Concernant ces trois tâches, 11 % des personnes ont déclaré qu'elles étaient partagées à parts égales entre la femme et l'homme. Toutefois, le partage de ces tâches était deux fois plus fréquent chez les personnes en couple de 20 à 64 ans (12 %) que chez celles de 65 ans ou plus (6 %).
Les inégalités hommes-femmes (ou inégalités femmes-hommes[N 1]), également appelées inégalités de genre voire plus rarement inégalités de sexe[N 2], sont l'ensemble des disparités sociales et juridiques qui défavorisent un sexe par rapport à un autre. Ces écarts de traitement et de droits, majoritairement en défaveur des femmes[1], et qui les empêchent de se réaliser[2],[3] se retrouvent aussi bien dans des théories scientifiques, philosophiques ou religieuses que dans les faits, dans de nombreux domaines. Ces inégalités s'observent dans différents pays du monde que ce soit dans les médias, dans les arts, dans l'économie, les études, les salaires et les retraites mais aussi dans la sexualité, la justice, les mariages.
Depuis le XXe siècle, il existe des recherches pour déterminer les origines innées ou acquises de ces différences. Ainsi, certains scientifiques ont déterminé qu'il existait des différences cognitives entre les hommes et les femmes dès les premiers mois de la vie[9] quand d'autres ont avancé que la différence des sexes est peu ou pas marquée avant deux ans[10].
Au contraire, certains philosophes se sont opposés à l'égalité des sexes. Par exemple, Friedrich Nietzsche juge que l'idée d'égalité entre hommes et femmes est un préjugé chrétien qui témoigne d'un manque de profondeur[18].
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) mesure ces inégalités avec l'Indice d'inégalités de genre (IIG)[19]. Cet indice repose sur trois aspects : le taux de mortalité maternelle et le taux de fertilité des adolescentes, qui représentent la santé reproductive , la part de sièges parlementaires occupés par des femmes et la part de femmes et d'hommes adultes âgés de 25 ans et plus ayant atteint au moins un niveau d'éducation secondaire (cela concerne l'autonomisation ), et enfin les écarts de taux d'activité de la population active chez les femmes et les hommes âgés de 15 ans et plus, qui identifient le statut économique par la participation au marché du travail[20],[19]. Si les disparités entre les femmes et les hommes sont importantes, l'indice d'inégalités de genre sera élevé[19].
En juillet 1999, une loi organique avait modifié la constitution pour donner une exception au principe d'égalité devant la loi[46]. Jusqu'alors, aucune loi mentionnant le sexe ne pouvait être promulguée, car une telle loi était anticonstitutionnelle. Après le vote de cette modification de la constitution, des quotas pour l'accès des femmes aux mandats électoraux ont été mis en place en juin 2000. Il s'agit d'une des rares mesure de discrimination positive instaurée en France.
Alors qu'il y avait 6,8 % de femmes élues députées en novembre 1946, on n'en compte plus que 1,4 % en 1958, la tendance avait timidement remonté à partir de 1978 (4,3 %) pour atteindre 10,9 % en 1997 et 19,9 % entre 2007 et 2011. Une partie de la baisse de ce pourcentage s'expliquait par le recul du PCF, qui avait alors l'habitude de présenter bien plus de candidates femmes aux élections ainsi que de la réticence des autres partis politiques à présenter des femmes (que ce soit aux élections législatives de 1978 ou de 1981, les quatre partis de droite n'avaient présentés que 8 % de candidates féminines[53], généralement dans des circonscriptions peu gagnables [53] : les femmes sont la plupart du temps bien moins nombreuses parmi les candidats [53]). La baisse du nombre de femmes élues à partir de la fin des années 1950 s'expliqua selon la chercheuse Mariette Sineau par les institutions de la Ve République : alors que les scrutins de listes permettaient sous la IVe République l'élection de femmes non nécessairement placées en première position, le scrutin uninominal à deux tours des nouvelles règles législatives invita à élire une personnalité politique personnifiant le pouvoir électif, et qui revenait généralement pour Mariette Sineau aux notables locaux, souvent médecins, avocats ou notaires, et donc généralement des hommes[54]. Le cumul des mandats et la non-limitation dans le temps du nombre de mandat nuisait également au renouvellement des postes, et ceci au détriment des femmes[55].
Les conseils départementaux sont les assemblées les plus féminisées de France après les conseils régionaux : de 27,5 % en 1998, ils passèrent à 47,6 % en 2004[53] (dont 51,2 % au conseil régional de la Martinique[53]) en raison de la loi de parité de juin 2000 et sont désormais à 49,5 % en 2015. Malgré une féminisation à 47,8 % des conseils régionaux, il n'y a en 2015 que trois femmes présidentes de conseils régionaux sur 13, contre deux en 2011 (Ségolène Royal, pour les Poitou-Charentes et Marie-Marguerite Dufay pour le conseil régional de Franche-Comté).
Les salaires des femmes sont en moyenne plus faibles que ceux des hommes, même à poste et niveau de formation équivalents[76]. Cette différence de revenus est généralement attribuée aux discriminations[76]. D'après des chiffres de l'OCDE de 2012, une part de cet écart serait liée à la présence d'un enfant dans le foyer familial.
En 2010, les secteurs dans lesquels les écarts de salaires entre hommes et femmes sont les plus élevés sont la finance et l'assurance (26,7 %), les services aux entreprises (20 %) et le commerce (17,1 %). Dans les entreprises de 10 à 49 salariés, l'écart est de 12,2 %, il est de 18,9 % dans les entreprises de 2 000 salariés ou plus[83]. En 2006, seulement 4,5 % de femmes siègent dans les conseils d'administration de grandes entreprises[49].
Concernant les systèmes de retraite, les retraites par capitalisation (fonds de pension) désavantagent mécaniquement les femmes, contrairement aux systèmes par répartition qui eux avantagent nettement les femmes, les premiers étant calculés en fonction de l'espérance de vie[84]. Ainsi, au Chili, en 2008, la différence entre une femme médecin et un homme ayant cotisé à un fonds de pension depuis 1981, date de son instauration par la junte militaire, sur les mêmes bases, était flagrante: 550 euros pour une femme et 945 euros pour un homme[84]. Mais José Piñera, le ministre des finances qui a mis en place ce système, réfute cette assertion en avançant qu'il y a égalité des droits et non de fait. Les femmes auraient les mêmes droits que les hommes, et il serait de leur responsabilité de se former une retraite plus importante.
Dans le domaine financier, au niveau mondial, les estimations sont d'environ un quart de femmes parmi les travailleurs[91]. De plus, la proportion de femmes diminue à mesure que le niveau technique de l'emploi augmente[91].
Une autre forme de violences contre les femmes entrainant des problèmes de santé, après les mutilations génitales féminines, est celle des grossesses précoces, résultant des mariages d'enfant et de l'utilisation du viol comme arme de guerre : outre la mortalité liée à ces grossesses, plus de deux millions de femmes sont atteintes de fistules obstétricales, une infirmité handicapante à la fois physiquement et socialement[104].
La polygamie, qui subsiste dans quelques rares sociétés[105], est presque toujours exclusivement masculine (un homme pour plusieurs femmes). Elle est interdite en France depuis 1945[106] et dans la plupart des pays développés. 2ff7e9595c
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